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Vue Imprenable

A collaboration between Germana Civera, Isabelle Schad and Laurent Goldring, co-produced by Festival Montpellier Danse 2006

Vue Imprenable proposes a dialogue between two bodies which question their own visibility.
The work suggests a visual and auditory fluctuation between external and internal spaces and resonances.
Our body practices have been the foundation to approach the work and thus representation.

“Le point de départ: une peinture représentait une femme à la fois dans et devant un paysage. Ce mécanisme particulier avait donné envie de passer d’ une taille à une autre et d’ évoluer selon deux schémas corporels: ou bien le corps dans le décor et donc à sa taille, ou bien le corps devant le décor et donc, beaucoup trop grand pour lui.
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Au cours du travail, il est apparu que la matière corporelle était la plus intéressante à approfondir: l’ idée d’ un corps de taille variable selon ses positions et d’ un corps qui à chaque fois donnait l’ impression de changer tout en restant intègre. Un corps qui posait, en tout premier, la question de la tête et du visage, puisque c’ est le rapport entre le crâne et le reste du corps qui fixe la taille lorsque le référentiel approprié se trouve manquant ou brouillé.

Parti pris de travailler sur ces variations en gardant, en permanence, le visage face au public. Le visage a donc fait l’ objet d’ un travail séparé, destiné à prouver que sa matérialité n’ est pas si différente de celle -du reste- du corps: la danse peut s’ emparer du visage au même titre que de n’ importe quelle autre partie du corps.

Un état qui permet de reposer la question de la danse dans l’ évitement majeur qu’ est la question du spectacle. Affirmer qu’ un certain état de corps relègue l’ opposition du nu et de l’ habillé loin derrière et que danser à deux c’ est d’ abord danser avec soi-même.”

Concept: Germana Civera, Isabelle Schad, Laurent Goldring
Dance + Choreography: Germana Civera, Isabelle Schad
Light: Bruno Pocheron
Music: Didier Ashour
Production: compañia inesperada / Germana Civera + good work productions / Isabelle Schad
Co-Production: Festival Montpellier Danse 2006
Supported by: TanzWerkstatt Berlin / Berliner Kulturveranstaltungs-GmbH and Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon.

compañia inesperada receives fundings from the city of Montpellier and the DRAC Languedoc-Roussillon.

This specific formulation of the credits has to be respected by any venue presenting Définitivement Provisoire in any published document

‘Vue Imprenable’ proposes a dialogue between two bodies which question their own visibility. The work suggests a visual and auditory fluctuation between external and internal spaces and resonances. Our body practices have been the foundation to approach the work and thus this representation.

Good Work Productions, Isabelle Schad
Concept Germana Civera, Laurent Goldring, Isabelle Schad
Choreography and performance: Germana Civera, Isabelle Schad
Lighting: Bruno Pocheron
Music: Remi Jabus
Coproduction: Festival Montpellier Danse 06, Association Inesperada / Germana Civera, Good Work Productions / Isabelle Schad,
Berliner Kulturveranstaltungs-GmbH, Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Rousillon, with the support of TanzWerkstatt Berlin.

2007 Tvornica, ZAGREB 
19.10.
in the context of PLATFORM OF YOUNG CHOREOGRAPHERS


See online: tala.hr

2007 Centre for the Creation of Contemporary Dance and Performing Arts, Barcelona

2006 Studio Bagouet / Montpellier
Montpellier Danse 06

Space:
minimum depth 10m
minimum width 8m
Floor:
Black wooden floor or black marley.
Stage:
All light pipes must be hidden by black borders, no lamps visible from the audience.
When the walls are not clean black painted, black side curtains (no wings) will be needed.
Sound:
Voices of the performers and gong. As we don’t use any amplification, the space has to have good acoustics. To hang the gong, we need a black “portique” minimum 2m high by 1m wide.
Lights:
See light plot attached.
Minimum material required:
– 21 PC 1kw with barndoors / 9 in lee 202 + R119, 6 in lee 202 + R119, 6 in lee 249 + R119, 9 stripes of frost R101 / 21 channels.
– 22 profiles 1kw / 11 in lee 202 + R119, 11 in lee 249 + R119 / 22 channels.
– audience light on the lightboard.
Set up: minimum one day set-up and rehearsal, performance the next day.

Le tout avait de la gueule, mais j’ai une sévère réticence sur le texte de Lheureux

Le Festival tend à sa fin. Le soir de la demi-finale, il était possible de voir trois montpelliérains : Civera, Théron et Lheureux. Civera collabore avec Monnier, Théron a bien connu Bagouet et Lheureux a commencé avec Théron. Les deux principales époques de la danse à Montpellier se télescopaient donc l’espace d’une soirée. Le must aura été la prestation de Germana Civera, qu’il est nécessaire de détailler.
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Il s’agit d’un duo de femmes accompagnées d’un percussionniste (Isabelle Schad, Germana, Didier Ashour). Sur scène, quand le public prend place, il y a deux femmes couchés par terre sur le ventre, en enfilade. L’une est habillée, l’autre est nue. Pendant une demi-heure, elles vont continuer de se distinguer, par les sons qu’elles émettent, par leurs gestes mesurés. L’une, la vêtue est symétrique. Son tee-shirt orange, ses seins gonflés, son regard perçant, sa coupe de cheveux, sa symétrie attirent l’oeil du spectateur, le mettent en danger. La femme nue est goyesque, son asymétrie corporelle, ses déhanchements lui confèrent une imagerie de gargouille. L’oeil du spectateur tressaute de l’une à l’autre. Elles se déplacent lentement, à gestes mens, occupant petit à petit, avec une symétrie subtile la profondeur du grand plateau éclairé sobrement. La deuxième demi-heure laisse place à la danse, accompagné d’un roulement de gong. Mais la dualité symétrie-asymétrie, le contraste du corps nu roulant déroulant ses muscles et ses seins petits, s’opposant aux rondeurs vêtues d’orange continue. Les deux gestuelles s’opposent tout autant. Un corps fluide et habité, face à un corps nettement moins coulé.
Toute la pièce est en quelque sorte une partie de ping-pong visuel. L’oeil rebondit sans cesse et l’une après l’autre une de deux danseuses l’appelle et le fixe. Cette oscillation fait tout le prix de cette pièce qui ne ressemble qu’à elle-même. Le titre est tout aussi contradictoire que la danse indiquant bien qu’il y ait une tentative : ” Définitivement provisoire “. C’est réussi.

On abordera différemment les pièces de Théron et Lheureux. Théron tout d’abord annonçait un solo inspiré par le personnage du romancier américain Melville (celui de Moby Dick, obnubilé par l’homosexualité e le père vengeur). Le personnage c’est Bartleby, d’où le nom du solo. Sauf que… il s’agit d’un trio ! Un gigantesque lapin occupe la scène et Bartleby tout petit danse autour. La musique (Gérome Nox), envahissante, omniprésente, électronique, industrielle, bruitiste occupent le reste de l’espace mental. Là dedans, avec ça, Théron dessine une pièce rigide, morale, tout à fait dans son style. On a toujours l’impression de voir la rigidité d’un juge. C’est le but. A ranger donc dans ses pièces de qualité.

Lheureux aura été plus surprenant. Il se lance dans le théâtre. Il s’agit là d’un vrai solo, pas loin d’une heure sur scène. Avec très peu de danse pure, contrairement à son habitude. Il se met dans la peau d’un otage fraîchement libéré de retour d’Irak. Il joue ce rôle face aux journalistes. La scénographie avec ses micros, sa table et sa chaise ne laisse planer aucun doute. Tout est clair y compris ses mouvements convulsifs d’ancien prisonnier. La proposition est risquée : c’est du théâtre ! D’ailleurs, beaucoup de spectateurs s’en vont. Mais elle est super bien menée du point de vue scénique, vraiment chapeau bas. Le bémol, c’est le texte, qui comme la mise en scène est du à Yann et à Fadhel Jaïbi. C’est un texte qui passe parfois par l’humour, parfois par la prise d’otage du spectateur, parfois par une analyse très discutable de la guerre mondiale actuelle (la notion de pétrole où d’énergie, le futur de la Chine ne semblent pas exister !). De ce fait, on est très gêné. Souscrire à la mise en scène n’est-ce pas souscrire au texte ? Suivant l’attitude, on applaudira ou on restera muet.